Dime One

Dime One

Comment as-tu commencé à créer dans la rue?

J’ai commencé à peindre dans la rue suite à l’arrivée du breakdancing et du graffiti au début des années 80, vers 86/87.

Pourquoi la rue est un espace de création particulier?

C’est génial de peindre quelque chose à grande échelle dans un endroit public. J’adore prendre un mur crasseux et y mettre des couleurs et l’esquisse d’une peinture murale.

Comment considères-tu le caractère éphémère de ton travail?

Je me rends compte que parfois ces créations ne durent que peu de temps. C’est un choc quand je retrouve une peinture laissée intacte pendant 3 voire 4 ans. C’est incroyable lorsque des locaux me disent la façon dont ils utilisent ces peintures comme points de repère. Nous avions peint dans un parc une fresque avec comme personnages des gorilles urbains, qui a duré plus de 2 ans avant que nous la repeignions. Un habitant nous avait dit: “Ah non! On appelle cet endroit Gorilla Park, comment va-t-on l’appeler maintenant?!”

On ne réalise pas toujours à quel point les gens s’attachent à ces créations.

Comment définirais-tu ton style?

Je dirais que mon style est encore très traditionnel, inspiré par les graffeurs new-yorkais de l’ancienne école, mais j’aime aussi avoir des peintures complètes – fonds, personnages et couleurs.

Perçois-tu le graffiti comme un acte de création personnel ou comme un mouvement mondial?

J’essaie de ne pas trop réfléchir au sens de ma propre peinture. Je n’ai pas de messages cachés ou d’agenda. C’est étonnant de voir comment la culture du graffiti s’est répandue et a évolué vers des styles différents. Bien que je passe la plupart de mon temps à diriger des ateliers et à réaliser des commandes, j’apprécie d’avoir la chance de pouvoir toujours peindre des murs pour moi.

Vous pouvez retrouver plus d’informations sur Dime One sur Instagram.

Photographies: Quentin Gassiat

Entretien réalisé en octobre 2019.

Panier