As-tu l’impression de faire partie d’un courant artistique ?
On sent qu’il y a une évolution dans le Street art, devenu un phénomène de mode avec de plus en plus d’expositions. Je ne sais pas si je fais partie de ce courant, dont je ne suis pas précurseur. Ainsi, les nouveaux street artistes ne font que perpétuer un courant. J’ai commencé avant tout par passion et par choix personnel. Mon travail ne porte pas forcément de message, je cherche simplement à égayer, décrocher un sourire, dégager certaines émotions. Ayant un père contestataire, j’ai grandi dans cette ambiance, mais je ne souhaite pas que mon travail suive cette direction, car il est usant de se battre en permanence. J’ai envie de profiter de la vie, de partager de la joie et de la bonne humeur, étant engagée à titre personnel, sans pour autant prêcher pour essayer de convaincre les autres. Nous avons tous conscience de ce qu’il se passe, mais chacun est libre d’agir comme il le sent, et la plupart des gens s’en moquent. L’engagement n’est qu’une question de motivation personnelle.