Comment appréhendes-tu la peinture ? Quel travail particulier réalises-tu sur les fonds ?
La ligne est très importante : mon trait ne relève pas du tout du Graffiti mais plutôt de l’illustration à travers la conservation de cette bordure noire. Sans eux, le résultat aurait davantage l’apparence d’une peinture que d’un dessin, même si je préférerais parfois aller plus vers l’abstraction. Travailler le fond offre déjà une surface plus adaptée au spray, car la brique boit beaucoup d’encre. Cela permet ensuite d’obtenir une sorte de page vierge, tout en nettoyant le support et en ajoutant de la couleur, ce qui est plus agréable qu’une base grise ou marron. Ils étaient d’abord de couleur unie, mais progressivement j’y incruste des détails : auparavant je ne prenais pas ce temps-là car je pensais qu’il fallait y faire particulièrement attention. J’aime peindre de façon naïve, même si je m’adapte beaucoup au moment. Ce sont des choses que je vais perdre petit à petit en acquérant de nouvelles techniques, car n’étant pas naturellement un fin dessinateur, je travaille beaucoup, notamment pour étudier les perspectives.