As-tu l’impression d’avoir rejoint un courant artistique préexistant ?
Je fais attention à ce qui s’est fait avant, pas uniquement en Street art mais dans tout l’Art urbain. Si nous sommes là aujourd’hui, c’est parce que les graffeurs et les vandales ont ouvert des portes, montrant ce qu’il était possible de faire. J’essaie d’apporter quelque chose de nouveau, tout en respectant les codes et le travail de ces gens-là. Je pense ainsi faire partie d’un mouvement à part entière, même si je m’y suis inscrit tardivement. Il n’a jamais été aussi facile de dessiner dans la rue, tant grâce au nombre de techniques qu’au regard des passants et des pouvoirs publics, qui ne voient plus ces dessins comme des tags.
Pourtant, je pense qu’il ne faut pas aller dans la rue pour se mettre en avant, mais pour partager, rencontrer des gens, porter un message et donner une autre dimension à son travail sans s’en servir comme premier vecteur de communication. On voit de plus en plus de marques faire de la publicité vandale, ce qui constitue pour moi une dérive.