Envisages-tu ces dessins comme une classification des espèces ?
Je pars à chaque fois d’un animal réel, l’idée étant de balayer la biodiversité, qui est un sacré puit d’inspiration. Il m’arrive aussi de dessiner des objets, comme des scaphandriers ou des compas. Si je prends à chaque une fois une photographie je ne réplique pas mes collages, à l’exception de quelques-uns dupliqués entre Le Havre et Paris.
J’aime représenter des espèces qu’on ne voit pas souvent. Lorsque l’on se balade à Paris, on retrouve systématiquement des chats, des lions, des perroquets. C’est aussi bien de dessiner une petite crevette, qui ne vit que dans une région spécifique, non seulement parce qu’elle est très graphique, mais aussi parce qu’elle va davantage surprendre les gens. J’écris souvent en petit le nom scientifique de l’animal, qui peut faire prendre conscience aux gens qu’il existe vraiment et attiser leur curiosité.