Quand as-tu réalisé tes premiers pochoirs ?
Ce n’est que très récent, je n’ai jamais œuvré dans le domaine des arts plastiques, ayant un parcours scientifique en biologie. Au départ, je ne faisais qu’observer : en effet, j’ai vécu dans l’est parisien or, rue de Lagny, près de la porte de Vincennes, se trouvait un dépôt de bus à l’abandon recouvert d’œuvres de Street art. Je passais tous les jours devant, photographiant et regardant : cela me semblait fou que des pièces peintes dix jours auparavant puissent être recouvertes si vite. Un jour, un ami qui pour son plaisir pratiquait l’aérographe et m’a permis de découvrir le pochoir, véritable solution à mes envies créatives. Comme de nature j’arrive à bien observer, toucher et tester les matières, réappliquant à ma manière ce que font les autres pour aboutir à un style que je qualifie de « patouille/débrouille » je me suis lancée. J’ai alors commencé à réaliser mes premiers flamants roses pour m’entraîner, les offrant à mes amis et à ma famille. Puis je me suis souvenue qu’en ne prenant que l’ombre d’une photo et en ne conservant que le noir il était possible de reproduire l’image. C’était magique pour moi, qui ne savait pas dessiner, d’aboutir à ce résultat, transformant les ombres en découpe de pochoir. J’ai ensuite choisi de poursuivre cet usage d’un pochoir noir unique. A la fois simple pour une novice et à mon goût très élégant