Pourrais-tu revenir sur ta série représentant des animaux sauvages ? Leur traitement graphique les rend très urbains.
J’essaye de faire ressurgir l’animalité de ces animaux dans la rue, qui n’est pas du tout leur cadre naturel. Pour cela j’utilise des graffitis, des couleurs fluo et parfois une dose d’anthropomorphisme pour qu’on puisse s’y identifier et nous y reconnaître. Leurs formes sont construites en partie grâce aux graffitis qui produisent l’effet de calligrammes en alliant les mots au visuel, renforçant l‘idée qu’ils sont souvent laissés à l’abandon, comme de vieux bâtiments.
J’intègre aussi parfois des références à mes amis ou des caricatures pour apporter une touche d’humour.
Enfin, je travaille toujours sur le mouvement, réflexe venant peut-être de mes premiers films d’animation, en cherchant à apporter un maximum de vie au dessin.