Quelle importance accordes-tu à la photographie que tu réalises ensuite ? Est-ce une photographie d’archivage ou artistique ?
Je suis très pénible avec les photographies et je vais réaliser à la fois des images d’archives ainsi que d’autres plus artistiques. Comme je colle la nuit, je retourne le lendemain sur le lieu pour prendre des photos de jour, et ce sous tous les angles : une de face avec des bords nets, une plus artistique avec l’interaction provoquée par une voiture ou un passant… J’en réalise une cinquantaine par collage, pour tenter de couvrir l’ensemble des vues possibles. C’est un moment important car c’est grâce à cette image, postée sur les réseaux sociaux, que la majorité des gens va voir mon travail.
Pour mes photographies comme dans la vie, c’est quitte ou double : je vais vouloir tout jeter ou tout garder. Je les conserve sur mon ordinateur, les classant par années, par mois, et par nom de rue. Ainsi, quand j’en regarde une prise en 2012 ou 2013, j’y retrouve certaines choses dont je ne me rappelais pas, revois certains amis qui participaient à cette soirée. L’image retrace ainsi une construction personnelle par le collage.