Pourrais-tu revenir sur cette technique de l’Art Scotch, matériau intéressant qui permet de jouer sur l’accumulation et la transparence, ainsi que sur la raison pour laquelle tu as déposé ta marque à l’INPI ?
J’ai déposé FKDL en tant que marque avant même de mettre un pied dans l’art urbain, lorsque je me suis lancé dans l’Art Scotch en 2000. C’est une technique à laquelle j’ai associé mon nom, mais ce n’est pas une invention. Je ne suis pas propriétaire de cette forme de création, qui a d’abord été inventée par Gil Joseph Wolman. Il est mort en 1995, je ne l’ai pas connu, mais j’ai eu la chance d’échanger avec Villeglé qui avait fait plusieurs expositions avec lui. Cinéaste, plasticien, poète et écrivain français, il était proche de Guy Debord.
Mon nom est désormais associé à une technique de collage au ruban adhésif transparent, pour une simple histoire de paternité. Mais j’ai initié beaucoup de monde à cette technique et, dès l’instant où je réalise une démonstration, la personne l’apprend. C’est d’ailleurs un très bon moyen d’échange et de contact, notamment quand existe la barrière de la langue. Je n’ai pas l’âme d’un professeur mais j’aime l’idée de transmission, de partage et d’échange.