Comment es-tu devenu artiste ? Quand as-tu commencé à créer dans la rue ?
J’ai fait mes études à Toulouse et j’ai commencé à dessiner assez jeune, mais c’est au collège que j’ai découvert le Graffiti. Quand j’en croisais dans les rues, j’essayais de les retravailler chez moi et de m’en inspirer pour développer mon style. J’ai plus tard commencé à en faire dans la rue de façon occasionnelle avec un pote du collège, allant dans les terrains vagues poser notre signature ou faire des flops. C’est de là que viennent mes premières réflexions sur la lettre et mon envie d’essayer d’en faire une sorte de langage abstrait. Après le Bac, j’ai intégré une école de graphisme qui m’a permis de développer un peu plus mon approche graphique et mon travail sur la lettre. Comme je ne connaissais pas alors de gens vivant de leur pratique artistique, je ne pensais pas en faire mon métier, ou devenir artiste un jour. Je n’ai pas aimé bosser dans le graphisme, avec les commandes, les clients etc… J’ai donc cherché à faire des choses plus manuelles et concrètes et me suis retrouvé à travailler dans le bâtiment. Un peu plus tard, on m’a finalement proposé un poste de graphiste à Paris que j’ai accepté, pour réaliser un site web. En m’installant, j’ai vu qu’il y avait là bien plus de graffitis que dans les rues de Toulouse, une scène dynamique et des artistes qui avaient l’opportunité de peindre des murs. C’était l’occasion pour m’y remettre et c’est à ce moment-là que je me suis fait repérer.